Pourquoi le « crowdfunding » ?

1er juillet — Je vous dois un point d’étape, à 18 jours de la fin de la campagne de financement de Radio Passagers. Il faut bien avouer que les recrutements n’ont pas connu la dynamique que nous espérions, et de loin : seulement 16% du budget ont été réunis, grâce à la générosité de 132 contributeurs. Ce n’est bien évidemment pas suffisant pour espérer réussir, et tout indique que nous nous acheminons vers un échec, le 18 juillet prochain.

Mais… Rien n’est jamais perdu, dit-on tant qu’on est pas parvenu à la fin d’un geste. Cela dit, malgré nos tentatives diverses, sans doute n’avons-nous pas su convaincre. Je veux donc redire ici pourquoi nous avions privilégié le financement participatif, par rapport à l’appel aux subventions ou au recours aux banques.

Un partenariat, un affranchissement des modèles, une cohérence

D’une part, il s’agissait de recruter nos adhérents, nos « citoyens partenaires », ceux qui participeraient avec leurs voix, leurs amis, leur enthousiasme, à l’aventure de la radio. Créer un collectif de citoyens impliqués, créatifs et mobilisés : telle était l’ambition première, que nous traduisions par la participation des donateurs à la fabrication de l’antenne. L’idée était ainsi de briser les solitudes et de se hisser au-delà des murs et des frontières, et de créer une communauté des deux côtés de la ligne de démarcation entre les routes de migrants et le monde sédentaire.

D’autre part, il s’agissait d’éviter de recourir aux modèles de financement « classiques », via les institutions internationales ou financières. Car aucune n’est véritablement désintéressée, bien entendu, et faire plier notre projet, le tordre, « l’adapter » pour qu’il corresponde aux critères d’institutions politiques bien plus puissantes que nous, et dont nous ne maîtrisons pas l’agenda, était un chemin que nous ne voulions pas prendre. Nous voulions préserver autant que possible l’indépendance de la radio, de manière à ce que notre modèle (économique et politique) corresponde à notre conception du préférable et de l’intérêt de nos auditeurs, et non à celui de nos bailleurs. Bref, nous ne fonctionnons pas sur le modèle capitalistique : le nôtre n’est pas centré sur l’argent. Je continue de penser qu’il y aurait eu une contradiction à ne pas suivre cette règle pour un projet comme le nôtre.

Ce défi était difficile à relever, mais je reste convaincu qu’il a sa cohérence, et qu’il correspond parfaitement à la philosophie du projet Radio Passagers. Il reste donc 18 jours pour montrer que c’est possible. Je m’efforcerai de convaincre le plus grand nombre, jeudi prochain dans le 64 minutes de TV5 Monde qui a eu la gentillesse de m’inviter. A Dieu vat !

Faisons mentir la fatalité. Faisons en sorte d’étonner tout le monde en réussissant.

Adhérez ici, à partir de 5€ : http://www.ulule.com/radio-passagers/

 

1 commentaire

  1. Et vous avez tout à fait raison !
    Merci pour ce projet et respect à vous de l’avoir porté peu importe l’issue du financement 🙂

Laisser un commentaire