Autrement

(c) John Stanmeyer

(c) John Stanmeyer

16 juillet — La campagne de financement participatif de Radio Passagers est un échec. Malgré tous les efforts des uns et des autres ces deux dernières semaines, l’histogramme du budget sur la plate-forme Ulule.com n’a même pas frémi : à peine une poignée de nouveaux adhérents, 1% de mieux seulement. Il reste deux jours. Que ceux qui se sont mobilisés soient chaudement remerciés.

Il faudra la semaine prochaine, et celles d’après, tirer les enseignements de cette déconvenue. Je savais bien que l’objectif serait difficile à atteindre, mais d’autres y étaient arrivés, avec bien moins de soutiens médiatiques et avec d’autres types de projets. Mais pour notre part, nous ne sommes pas parvenus à susciter le « passage à l’acte » au-delà d’un petit cercle minoritaire. La sympathie était là, l’intérêt aussi, l’idée a été comprise, mais quelque chose a cloché. Quoi ? Pas sûr encore.

Nous voulions faire autrement, nous ferons comme tout le monde. Il faudra s’efforcer de bâtir « l’entreprise » Radio Passagers sur d’autres bases que celle d’une communauté de citoyens conscients, enthousiastes et mobilisés.

S’occuper de l’ordinaire

La « crise », comme on dit, a dû jouer son rôle : les poches sont vides et la méfiance immense. Mais des contacts ont déjà été noués avec des institutions et des bailleurs de fonds ; il faudra les concrétiser, si nous avons le temps et le génie pour cela. En attendant, il faudra s’occuper de l’ordinaire, du quotidien, jusqu’à ce que Radio Passagers puisse exister. C’est notre tâche aujourd’hui. Radio Passagers prendra la forme qu’elle pourra dès la rentrée, en septembre ou octobre : nous verrons. Car comme me disait quelqu’un l’autre jour, « de nos jours, on ne fait pas la révolution quand il pleut ».

Aujourd’hui, à 18% de financement et à 2 jours du terme, nous ne pensons pas qu’un effort supplémentaire soit nécessaire, mais qu’il faut se résoudre à laisser s’éteindre la campagne lentement. Que tous ceux qui nous ont suivi soient remerciés, salués, encouragés — nous leur disons une fois de plus : « On est ensemble ! »

Baroud

8 juillet — Il était question de Radio Passagers hier dans La Matinale du Mouv’, avec Elodie Font. Vous pouvez retrouver cette apparition radiophonique ici :

http://www.lemouv.fr/diffusion-la-matinale-du-mouv-devient-participative

Nous sommes à dix jours du verdict. Le jury s’apprête à se retirer, et défroisse déjà ses vêtements avec une mauvaise mine. La formidable publicité autour du projet (que les confrères soient remerciés ici) ne semble pas avoir achevé de convaincre les incrédules. Mais sait-on jamais ?

Les adhésions sont encore disponibles ici :

http://www.ulule.com/radio-passagers/

Et puis ensuite nous réfléchirons.

 

 

Sur TV5 Monde

TV5 JPG

4 juillet — Un beau quart d’heure a été consacré à Radio Passagers dans le 64′ de TV5 Monde hier… Que tous ceux qui ont rendu cela possible soit très chaleureusement remercié ! C’était un moment important, et les confrères étaient là.

On peut regarder l’émission ici : http://www.tv5.org/cms/chaine-francophone/info/p-26603-64-Le-monde-en-francais.htm#standard

J’ai fait ce que j’ai pu pour tenter de convaincre. Aujourd’hui, il reste 15 jours pour cette dernière ligne droite qui s’annonce longue et incertaine. Mais nous ne renoncerons certainement pas ! Adhérez, faites adhérez ici : http://www.ulule.com/radio-passagers/

Pourquoi le « crowdfunding » ?

1er juillet — Je vous dois un point d’étape, à 18 jours de la fin de la campagne de financement de Radio Passagers. Il faut bien avouer que les recrutements n’ont pas connu la dynamique que nous espérions, et de loin : seulement 16% du budget ont été réunis, grâce à la générosité de 132 contributeurs. Ce n’est bien évidemment pas suffisant pour espérer réussir, et tout indique que nous nous acheminons vers un échec, le 18 juillet prochain.

Mais… Rien n’est jamais perdu, dit-on tant qu’on est pas parvenu à la fin d’un geste. Cela dit, malgré nos tentatives diverses, sans doute n’avons-nous pas su convaincre. Je veux donc redire ici pourquoi nous avions privilégié le financement participatif, par rapport à l’appel aux subventions ou au recours aux banques.

Un partenariat, un affranchissement des modèles, une cohérence

D’une part, il s’agissait de recruter nos adhérents, nos « citoyens partenaires », ceux qui participeraient avec leurs voix, leurs amis, leur enthousiasme, à l’aventure de la radio. Créer un collectif de citoyens impliqués, créatifs et mobilisés : telle était l’ambition première, que nous traduisions par la participation des donateurs à la fabrication de l’antenne. L’idée était ainsi de briser les solitudes et de se hisser au-delà des murs et des frontières, et de créer une communauté des deux côtés de la ligne de démarcation entre les routes de migrants et le monde sédentaire.

D’autre part, il s’agissait d’éviter de recourir aux modèles de financement « classiques », via les institutions internationales ou financières. Car aucune n’est véritablement désintéressée, bien entendu, et faire plier notre projet, le tordre, « l’adapter » pour qu’il corresponde aux critères d’institutions politiques bien plus puissantes que nous, et dont nous ne maîtrisons pas l’agenda, était un chemin que nous ne voulions pas prendre. Nous voulions préserver autant que possible l’indépendance de la radio, de manière à ce que notre modèle (économique et politique) corresponde à notre conception du préférable et de l’intérêt de nos auditeurs, et non à celui de nos bailleurs. Bref, nous ne fonctionnons pas sur le modèle capitalistique : le nôtre n’est pas centré sur l’argent. Je continue de penser qu’il y aurait eu une contradiction à ne pas suivre cette règle pour un projet comme le nôtre.

Ce défi était difficile à relever, mais je reste convaincu qu’il a sa cohérence, et qu’il correspond parfaitement à la philosophie du projet Radio Passagers. Il reste donc 18 jours pour montrer que c’est possible. Je m’efforcerai de convaincre le plus grand nombre, jeudi prochain dans le 64 minutes de TV5 Monde qui a eu la gentillesse de m’inviter. A Dieu vat !

Faisons mentir la fatalité. Faisons en sorte d’étonner tout le monde en réussissant.

Adhérez ici, à partir de 5€ : http://www.ulule.com/radio-passagers/

 

Pourquoi adhérer ?

19 juin — Avant tout merci aux 106 contributeurs qui ont déjà soutenu Radio Passagers ici : http://www.ulule.com/radio-passagers/

Mais aujourd’hui il nous faut décoller financièrement en recrutant nos adhérents : la barre des 12% n’a pas encore été franchie, et il ne nous reste qu’un mois…

Alors, pourquoi adhérer à Radio Passagers ? Je vous propose quelques élements de réponse ici, en 2 minutes, lors d’une visite d’un cyber-café clandestin où se retrouvent des migrants dans un quartier populaire de Rabat…

 

Second souffle

15 juin — Après une bonne première semaine, le financement du projet Radio Passagers s’effoufle. 2% seulement pour la deuxième semaine : on me dit que c’était prévisible et que rien n’est joué. Mais il faut passer à l’acte, il n’y a pas de mystère.

Il y a donc lieu de rappeler ici qu’adhérer à Radio Passagers, ce n’est pas jeter son argent dans un tonneau sans fond : c’est avant tout prendre son ticket d’entrée pour une aventure collective où l’on a un rôle à jouer, et pas seulement offrir un soutien moral et matériel.

Pour s’y mettre, le lien est ici : http://www.ulule.com/radio-passagers

Depuis le début, Radio Passagers entend en effet être un média ouvert : ses premiers adhérents achètent du temps d’antenne, et en disposent comme bon leur semble. Vous voulez interviewer quelqu’un que vous avez croisé, et dont la parole vous semble utile à « ceux qui passent », un grand-père, un écrivain, un migrant, vous voulez écrire et lire un texte à leur adresse, partager une musique et quelques mots d’encouragements, fabriquer une création sonore qui leur parlera, sur 1 minute, 3 minutes, 5 minutes, 15 minutes : nous le ferons ensemble avec nos adhérents, micro en main et haut les cœurs ! Pour les contributions les plus modestes, au moins nous fabriquerons ensemble un « jingle » qui ponctuera notre antenne, comme nous l’avons déjà fait en famille ici. C’est ça, les « contreparties » proposées sur la plate-forme Ulule, et l’un des moteurs de notre projet.

Alors si ça vous semble désirable, souhaitable, préférable : adhérez aujourd’hui pour que nous commencions demain ! Il ne nous reste qu’un petit mois !

 

10%

9 juin — Voici une semaine maintenant que Radio Passagers a été portée sur le plate-forme de financement participatif Ulule : http://www.ulule.com/radio-passagers. Il reste une quarantaine de jours pour atteindre notre objectif et, si c’est réussi, démarrer la lourde machine de ce train de la jungle qu’est notre projet.

Je dois dire que je suis impressionné par l’accueil chaleureux, généreux, à cœur ouvert et plein d’idées, de notre drôle de projet. Un passage rapide à Paris ces derniers jours m’a permis de faire connaître notre course folle grâce aux confrères (France Inter, Le Mouv’ et bientôt RFI !), de rencontrer quelques bonnes volontés et, surtout, quelques institutions dont je parlerai et qui veulent nous aider concrètement. Chaque jour, je vois les nouveaux adhérents surgir de nulle part — c’est émouvant, je l’avoue. Au terme d’une semaine de recrutement, nous en sommes à 10% de notre objectif. Nous approchons les 3000 euros.

Mais je vais ouvrir la douche froide : ce n’est pas suffisant en l’état pour nous permettre d’espérer. On dit, chez les gens qui savent, que statistiquement il n’y pas de chance d’atteindre son objectif si, à mi-chemin, on n’a pas dépassé les 40%. Or, la mi-chemin se profile, dans deux semaines… 

On avance

6 juin — Radio Passagers était dans « Allô la planète » sur Le Mouv’ aujourd’hui, par la grâce d’Anneka Bodoko et Eric Lange. Lequel, au passage, nous promet du soutien, de l’action, un jingle… On peut réécouter l’émission et peaufiner son argumentaire ici, à partir de 15′ : http://www.lemouv.fr/diffusion-streets-of-valparaiso

Nous avons atteint presque 10% de notre objectif de financement au terme de la première semaine… Le décollage est émouvant, mais étant le petit sergent de cette entreprise, je me répète : il faut continuer aujourd’hui pour commencer demain ! Il reste un peu plus d’un mois et rien n’est gagné. Le lien vers la plate-forme de financement est toujours ici : http://www.ulule.com/radio-passagers/

Cela dit, depuis lundi les soutiens se multiplient et le projet plaît à beaucoup de monde. Si nous parvenons à démarrer, comme je le pense, nous ne serons pas seuls : je reçois chaque jour des emails pour me demander ce qu’on peut faire pour la radio. Soyez-en sûrs : je note tout seulement scrupuleusement dans un petit calepin pour, le moment venu, surgir comme un diable de ma boîte !

En attendant, continuons à en parler : c’est comme ça que ça marche. Et ça marche vraiment… On est ensemble !

 

« Une université libre de la route »

3 juin — La lourde locomotive tremble, le moteur chauffe, les roues commencent à tourner : grâce à une quarantaine de premiers adhérents, la campagne de financement participatif est bien partie. Plus de 1000 euros ont été collectés en 24 heures ! Il faut continuer comme ça, il nous reste un mois et demi, et aujourd’hui nous nous disons que c’est possible…

Adhérez à partir de 5 euros, et demain nous pourrons commencer à produire. Pour nous rejoindre, c’est ici : http://www.ulule.com/radio-passagers

Pour convaincre les sceptiques et éclairer les curieux, je rappelle que je me suis efforcé de répondre avec sincérité aux très bonnes questions d’Olivier Favier, fondateur de l’indispensable « On ne dormira jamais ». Radio Passagers, pourquoi comme ça, pourquoi maintenant ? L’entretien est à lire ici : http://www.dormirajamais.org/radio-passagers

Départ demain matin pour un aller-retour rapide à Paris, avec quelques rencontres prévues. Bref, on avance.